Photo 1 en taille normale
Alain Sicard

 

MUSÉE

Alain Sicard - Bernard Guillot

du 23 janvier au 2 avril 2016

 

Mnémosyne eut neuf filles. Le Musée fut leur sanctuaire. C'est en ce lieu – mais aussi dans les livres d'art – qu'Alain Sicard puise inlassablement la matière première de son travail pictural. « J'ai, dit-il, l'obsession de la peinture et de toutes les images de la peinture… Ma peinture est comme une généalogie désorganisée de l'histoire de l'art, je ne démarre rien, je ne fais que recevoir. » Dès lors, l'exposition à DIX291 de ses « aphorismes picturaux » prend, logiquement, un caractère muséal. Jusqu'à inclure, en guise de bonus, un diaporama des centaines de photos – fragments, détails, distorsions – qu'il a prises dans les musées.

« Lorsque, à l'automne 2006, au hasard d'une promenade dans l'Île aux Musées posée sur la Spree, à Berlin, je franchis le seuil du Bode-Museum, éblouisssant d'une blancheur irréelle, j'eus l'intuition d'être convié à franchir un autre seuil, celui de la Chambre des Mystères, celui des salles d'attente métaphysiques, celui de l'accès à l'Invisible. » C'est par ces mots que Bernard Guillot, peintre et photographe, nous présente la suite complète des photographies enregistrées au cours de sa déambulation initiatique dans le musée berlinois qui, à l'issue d'une longue restauration, venait de rouvrir ses salles au public : espaces vides de toute œuvre, seulement habités par les ombres spectrales de leurs visiteurs, présents… ou passés ?

Alain Sicard est représenté par la galerie Bernard Jordan et Bernard Guillot par la galerie Frédéric Moisan, à Paris.